Arret
Dans l action de ralentir ou d arréter, la croyance commune est qu'il faut se servir conjointement de ses mains, de ses jambes et de son assiette, autrement dit opposer les aides propulsives aux aides de retenue....!
Cette action de jambe est en contradiction totale avec l'utilité de celle-ci et ne sert qu'aux cavaliers dont les actions de mains sont imprécises, trop dures et au timing inexistant, elles agissent pour tenter de gomer cette imprésision et n'ont pour seul résultat que de rendre le cheval encore plus lourd à la jambe...
Imaginons un cheval à la longe, embouché d'un filet, harnaché d'un surfait et de deux rènes fixes, trottant moelleusement appuyé sur son mors. Poussez le cheval avec la chambrière. Cela va-t-il l'inciter à ralentir du fait de l'augmentation éventuelle d'appuie consécutive à la demande impulsive?
Evidemment pas.
La littérature équestre semble avoir été largement inconsciente de la contradiction entre l'action parfois inhibitrice de l'éperon et le role de la jambe, qui doit toujours etre positif dans le mouvement en avant.
Beudant écrit: Il est bien évident que l' action de l'éperon n'est pas d'immobiliser parfois le cheval et parfois de le pousser en avant. Cette action est toujours de le porter en avant.
C'est donc, en tout état de cause, à la main seule qu'on doit recourir dans l'action de ralentir ou d'arréter...
J. Racinet L'Equitation de Légèreté